- C’est quoi une femme épicurienne ? On parle de femme épicurienne pour désigner une femme qui recherche les plaisirs que la vie peut lui offrir, lui apporter
- C’est une femme qui s’adonne à des plaisirs sensuels et matériels pour jouir d’une vie qu’elle qualifie d’agréable.22 août 2021
C’Est Quoi Une Personne Épicurien ?
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- Partisan de l’épicurisme
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- Qui ne songe qu’au plaisir, qui s’adonne aux plaisirs matériels ; sensuel.
Comment Être Une Épicurienne ?
En apprenant à les distinguer, explique Épicure ! Il y a trois sortes de plaisirs et il faut faire la différence entre : 1) Les plaisirs naturels et nécessaires, que sont boire et manger. « Il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger », disait aussi Molière. La sexualité également, pouvons-nous ajouter. 2) Les plaisirs naturels et non nécessaires sont les mêmes, mais poussés à l’excès ou vers un raffinement allant au-delà du besoin réel.
Les plaisirs ne sont pas mauvais, c’est leur excès qui nous éloigne du bonheur. C’est en quoi l’accusation souvent portée à l’encontre de la philosophie d’Épicure est injuste : il n’y a dans l’épicurisme aucune frénésie, bien au contraire. 3) Les plaisirs non naturels et nécessaires. Ceux-là sont artificiels, fauteurs de troubles et animés d’intentions le plus souvent néfastes (plaire, dominer). Ces plaisirs-là, le sage les évite.
Comment Définir Le Plaisir Épicurien ?
Le calcul épicurien des plaisirs et le concept de l’avantageux ou de l’utile qu’il enveloppe sont entièrement conditionnés par un choix fondateur de l’éthique épicurienne touchant le telos, l’idée même du bonheur. C’est lui que rappelle discrètement la fin de la première phrase du § 129 citée plus haut : « le plaisir est le principe et la fin de la vie bienheureuse [tou makariôs zen] ».
- 13 III, 1-2 : tam clarum extollere lumen/ qui primus potuisti inlustrans commoda uitae (il s’agit bie (…)
12Il faut donc revenir aux principes. Est en jeu, en effet, l’idée même que les Epicuriens se font de la philosophie et de la nécessité de philosopher. On peut, pour s’en convaincre, parcourir de manière synoptique l’enchaînement des préludes du De rerum natura.
Vénus, dès l’entame du poème, introduit le plaisir comme guide et norme universels de la nature animale ; puis le prélude du chant II montre qu’ayant rompu avec cette naturalité, l’homme ne peut atteindre le plaisir vrai que grâce à la sagesse et à la philosophie (comme le premier éloge d’Epicure nous en avait déjà averti en incriminant les terreurs de la religion) ; c’est au début du chant III que le second éloge d’Epicure fait valoir le don des commoda, les vrais biens découverts par le Maître, ceux qui sont véritablement utiles à la vie13 ; une comparaison avec les bienfaits que l’humanité doit, selon la légende, au dévouement d’Hercule (héros stoïcien) va ensuite fournir l’occasion, au prélude du chant V, de faire de cette notion de l’« intérêt » humain le critère permettant de prendre la mesure exacte de l’œuvre d’Epicure ; le prélude du chant VI, enfin, par le biais d’une distinction entre les biens du corps et ceux de l’âme, explicite les fondements philosophiques de cette évaluation par l’utilité véritable.
Quels Sont Les Principes De L’Épicurisme ?
L’épicurisme propose de s’appuyer sur le plaisir, défini comme souverain bien[6], et sur le rejet de la souffrance afin d’atteindre un état de bonheur, une sérénité de l’esprit, caractérisé par l’absence de troubles, l’ataraxie. Toutefois, à la différence de l’hédonisme tel qu’il est pratiqué par les Cyrénaïques, l’épicurisme bannit toute forme de plaisir non naturel et non nécessaire et consent à accepter certaines formes de souffrances[7].
Ainsi, contrairement au « plaisir en mouvement » et immédiat d’Aristippe de Cyrène, la recherche d’Épicure du « plaisir en repos » (en absence de douleur) dans « la mémoire des plaisirs corporels du passé et dans l’anticipation de ceux de l’avenir » fait que « sa doctrine était en réalité beaucoup plus proche de l’ascétisme que de l’hédonisme »[8]. L’abolition de la crainte de la mort et des dieux complète l’éthique épicurienne.
Le Tetrapharmakos d’Épicure, par son disciple Philodème de Gadara (copie présumée de 1803-1806). Ces quatre éléments sont traditionnellement regroupés sous l’appellation de « quadruple remède » ou tetrapharmakos (τετραφάρμακος)[9]. L’épicurisme professe que, pour éviter la souffrance, il faut éviter les sources de plaisir qui ne sont ni naturelles ni nécessaires. Il ne prône donc nullement la recherche effrénée du plaisir[10].
- La caricature de l’épicurien jouisseur — qui remonte à l’Antiquité et est déjà bien présente, mais avec humour et distance, chez Horace, se définissant comme un « porc du troupeau d’Épicure »[11] —, commença par la confusion entre l’épicurisme et l’hédonisme d’Aristippe de Cyrène, plus connu sous le nom de cyrénaïsme, puis se répandit par le biais de la polémique philosophique et, plus tard, de la pensée des Pères de l’Église, qui rejetaient le matérialisme de cette philosophie[12]
L’épicurisme entre en concurrence avec une autre grande pensée de l’époque, le stoïcisme, fondé en 301 av. J-C.
Quel Est Le Bonheur Pour Épicure ?
Philosophiquement construit, il résulte d’une discipline sans faille et d’un exercice continu sur soi. Rien n’est interdit, certes. Mais tout doit être calculé.Les points de départ sont simples. Dans le monde, rien que des atomes et du vide. De la matière, donc, sans intention ni volonté divines. Le bonheur réside dans nos corps et naît de nos plaisirs. »La racine de tout bien est le plaisir du ventre », dit Epicure en matérialiste et en hédoniste.
- Il ne fait aucune différence entre l’agréable et le bien, pas plus qu’entre la douleur et le mal
- Sa philosophie sape à la racine toute condamnation des jouissances au nom de la morale. »Aucun plaisir n’est en soi un mal », précise-t-il
- Evidemment, si l’on en reste là, on ne voit pas pourquoi la débauche est écartée
- Pourtant, sa philosophie est bien une pensée des limites
- Mais ce sont celles du corps
Pour Epicure – qui entreprit de vivre sa doctrine avec ses disciples, dès 306 av. J.-C. dans le Jardin, sa propriété près d’Athènes -, être heureux est possible. Le bonheur n’est ni exception ni hasard. Il est à portée de main, accessible à n’importe qui.
A une seule condition : ramener les désirs dans les limites des besoins corporels.Epicure aujourd’hui nous tiendrait à peu près ce langage : « De quoi as-tu besoin pour étancher ta soif – la vraie, celle du corps ? D’un peu d’eau, pas d’un château pétrus. Et ta faim ?
Comment Appelle-T-On Quelqu’Un Qui Aime Se Faire Plaisir ?
- « Le mot du champion : épicurien. »
Quels Sont Les Trois Types De Désirs Chez Épicure ?
« Il (i. e. Épicure) a établi un premier groupe, celui des désirs naturels et nécessaires ; un second, celui des désirs naturels, mais non nécessaires ; un troisième enfin, celui des désirs qui ne sont ni naturels ni nécessaires.
Pourquoi L’Épicurisme Déconseille-T-Il Certains Plaisirs ?
Le philosophe épicurien, contrairement à la croyance populaire, doit être capable de s’écarter des plaisirs qui cherchent toujours à s’accroître. Ce sont, par exemple, les plaisirs de la chair, lorsqu’ils sont poursuivis de manière irréfléchie. Epicure conseille au contraire de rechercher les plaisirs en soi-même, et de ne pas se contenter des plaisirs extérieurs, de sorte que ces variations du plaisir sont d’abord intellectuelles.
C’est par exemple, le plaisir apporté par la conversation avec un ami, par la résolution d’un problème ou par la lecture d’un bon livre. C’est, notamment, le plaisir apporté par l’étude de la nature, la physique, qui non seulement permet de se débarrasser des troubles de l’âme tels que la crainte des dieux ou de la mort, mais apporte également un plaisir stable et continu.
On peut donc parler avec Epicure d’une ascèse des désirs et d’un calcul des plaisirs, ce qui tranche fortement avec la conception ordinaire, et non philosophique, de l’épicurisme considéré comme un hédonisme, c’est-à-dire comme un usage immodéré des plaisirs. La pratique philosophique qu’est l’épicurisme est donc une technique de suppression des craintes et de la douleur. Il s’agit pour l’esprit de chasser les motifs intellectuels de troubles aussi bien que de surmonter les causes corporelles de douleur.
Quel Est Le But De La Vie Pour Épicure ?
» Épicure et les secrets du bonheur La philosophie d’Épicure et de son enseignement s’offre à nous dans ce petit texte fondateur, son but est de nous révéler le secret du bonheur. Épicure et sa pratique philosophique défendent l’idée que le but principal de l’existence est le plaisir, passant avant toute chose par l’absence de douleur. Ainsi il considère que la sensation est à l’origine de toute connaissance.
L’épicurisme est une philosophie basée sur l’atomisme (conception d’un univers discontinu, composé de matière et de vide dont les atomes composant notre univers sont tous de même substance) afin d’aider les hommes à se libérer de leurs angoisses.
Dans cette lettre, il propose également un quadruple remède, le « tetrapharmakos », pour se soigner des maux de la condition humaine, sous forme de quatre formulations :
- ne craignez pas Dieu,
- ne vous inquiétez pas de la mort,
- le bonheur est facile à obtenir,
- la souffrance est facile à supporter.
Quels Sont Les Trois Types De Désir Chez Épicure ?
« Il (i. e. Épicure) a établi un premier groupe, celui des désirs naturels et nécessaires ; un second, celui des désirs naturels, mais non nécessaires ; un troisième enfin, celui des désirs qui ne sont ni naturels ni nécessaires.
Quelle Est La Clé Du Bonheur Selon Les Épicuriens ?
En effet, l’amitié est plus stable et plus intellectuelle que l’amour dont la passion est source de souffrances.
Désirs naturels | Désirs vains | ||
Nécessaires | Non nécessaires | Richesse Pouvoir Honneurs | |
Au Bonheur amitié, philosophie | À la vie manger, boire | Au corps logement, vêtement | gastronomie, sexe |
L’épicurien vit donc à la fois d’ascétisme (une vie sans superflu) et de jouissance des bons plaisirs dont l’amitié et la philosophie sont parmi les plus précieux.
Selon Épicure, la vertu de la prudence est indispensable pour atteindre le bonheur. Elle indique à l’homme quels sont les bons et les mauvais plaisirs. On peut dire d’Epicure qu’il est à la fois hédoniste et disciple de Socrate. En effet, Epicure pense que le plaisir s’identifie avec le bonheur, et c’est la définition même de l’hédonisme.
En même temps, comme Socrate, il reconnaît que le but ultime est la paix de l’âme et qu’elle s’atteint notamment par l’usage de vertus, comme la prudence.
Quelle Est La Pensée De Épicure ?
Le matérialisme épicurien est en outre atomiste, qui considère que la plus petite particule de matière, indivisible (du grec a-tomos, insécable) donc, est l’atome. Ceci précisé, soulignons que la pensée d’Épicure, et c’est ce que nous tâcherons d’établir, engage la question du corps en deux sens distincts quoique liés. Car le corps est d’abord, en un sens vernaculaire, la chose matérielle, distincte de l’esprit. Or, si tout est matière, on peut dire alors que tout est corps.
- Il ne sera donc guère étonnant, de ce premier point de vue, que la théorie de la connaissance fasse droit à la sensation et que l’ontologie épicurienne ne soit qu’une science des corps, une physique
On ne s’étonnera pas davantage que, sur le terrain de la morale, Épicure réhabilite les désirs et les besoins venant du corps, bref que l’idéal du bonheur devienne celui d’un équilibre accessible à condition de satisfaire les appétits corporels.Cela dit, la morale d’Épicure ne s’épuise pas dans la critique du spiritualisme, voire du puritanisme pythagoricien ou platonicien. Elle ne se contente pas de légitimer les besoins du corps.
Car en montrant en quoi la satisfaction relative des appétits corporels conditionne l’accès au bonheur, elle tend à établir que l’expérience du bonheur est celle-là même du corps, comme si être heureux n’était d’être présent à son corps, autrement dit présent à l’instant présent.
De sorte que si la pensée d’Épicure est un hédonisme, elle est aussi un ascétisme, autrement dit un genre de vie qui, adossé à des exercices, autorise une véritable réconciliation avec la nature et rend possible l’expérience d’un véritable émerveillement.Nous procéderons donc en trois temps. Dans le premier, nous montrerons que la sagesse d’Épicure a pour point de départ une expérience et un choix fondamentaux. Dans un second temps, nous expliquerons en quoi l’hédonisme épicurien engage une ascèse proprement corporelle.